J’ai quitté Instagram
Attribution :ChatGPT 5.1
Prompt : Ultra wide, high-resolution digital illustration as a blog header (21:9 ratio). On the left side: a chaotic, colorful smartphone screen showing an infinite social-media-style feed that clearly evokes Instagram without using any logos or text. Overlapping posts, short vertical videos, tiny profile circles, hearts and notification bubbles are exploding out of the screen. Glitch effects, distorted perspective, motion blur and visual noise suggest doomscrolling, addiction and dark patterns. The colors are neon, saturated, slightly aggressive. On the right side: a calm, deterministic scene with clean geometry. A tidy wooden desk, neatly stacked books, a notebook, simple mathematical diagrams and timelines on the wall, straight lines and clear shapes. The palette is softer and more limited (blues, warm neutrals, desaturated tones). The lighting is natural and stable, like a quiet morning in a study. In the middle: a simplified, gender-neutral human silhouette seen from behind, walking from the left (chaotic phone) toward the right (ordered desk), leaving the smartphone and floating notifications behind. The phone and icons begin to dissolve into pixels and faint lines as they approach the center, while the right side becomes sharper and more structured. Style: modern, clean, slightly flat illustration with subtle shading, no text, no logo, high detail, perfect as a website banner, 2048x1152 or larger.
Voilà un an, presque jour pour jour, que j’ai créé mon compte Instagram. Mais alors que je concluais mon premier retour d’expérience — de deux mois — relativement positivement (avec quelques mises en garde quand même), qu’en est-il un an plus tard ?
Pourquoi j’étais sur Instagram
Mon moteur principal était la curiosité, pratiquement scientifique : j’ai critiqué suffisamment longtemps les réseaux sociaux (depuis l’apparition de facebook en fait) sans y avoir mis un doigt de pied pour que je puisse m’accuser d’ultracrépidarianisme. Je devais donc tester par moi-même.
J’espérais au passage découvrir des gens et des sites intéressants, peut-être même au point de me redonner foi en l’humanité. Et puis, pourquoi pas, rire devant quelques conneries.
Instagram, addiction et dark-patterns
Quand on parle d’Instagram et d’“addiction”, il est plus précis de reprendre le vocabulaire des chercheurs : ils parlent plutôt d’“usage problématique d’Instagram” (Problematic Instagram Use, PIU), évalué par des outils standardisés comme le Test for Instagram Addiction ou l’Instagram Addiction Scale. Une méta-analyse de Sepas et al., dédiée spécifiquement à Instagram, agrège plusieurs dizaines d’études et montre des corrélations entre PIU et dépression ou anxiété. On n’est pas dans le déterminisme technophobe (“Instagram rend dépressif”), mais dans un profil de risques mesurables : plus l’usage est compulsif, centré sur la régulation d’émotions négatives, plus les indicateurs de détresse psychologique ont tendance à grimper. Et, point important pour éviter le catastrophisme, une étude de Marengo et al. montre qu’un modèle bi-dimensionnel distingue proprement forte implication non pathologique et symptômes franchement addictifs.
Ces comportements problématiques s’alignent très bien avec ce que l’on appelle désormais le doomscrolling, c’est-à-dire la navigation compulsive dans des flux d’informations. Un papier de Satici et al. propose une échelle de doomscrolling et montre que ce comportement est corrélé à l’addiction aux réseaux sociaux, au “fear of missing out” (peur de rater quelque chose ou d’être exclu) et à la détresse psychologique.
Pour un développeur, tout cela décrit très concrètement un système de renforcement à ratio variable construit sur un geste trivial (le swipe), où, de temps en temps, un contenu est perçu comme particulièrement gratifiant. Ajoutez à cela un design de flux infini et vous obtenez exactement la boucle comportementale que ces travaux mesurent a posteriori.
Techniquement, Meta explique noir sur blanc ce que ses systèmes d’IA optimisent. Le flux principal d’Instagram est décrit dans la fiche Instagram Feed AI system, et les recommandations associées dans Feed Recommendations. Explore est piloté par un système dédié (Instagram Explore AI system), tout comme les notifications (Instagram Notifications AI system). Partout, la logique est la même : on calcule, à partir de milliers de signaux, la probabilité que vous likiez, commentiez, sauvegardiez, partagiez ou regardiez jusqu’au bout un contenu, puis on ordonne le flux en fonction de ce score. C’est ce qu’on appelle vulgairement les “algorithmes”, et qu’on a tendance à assimiler à de l’Intelligence Artificielle même lorsque ce n’en est pas.
L’article de blog officiel “Instagram ranking explained” résume bien cette philosophie : il n’y a pas « un algorithme », mais une famille de systèmes de ranking optimisés pour l’engagement, surface par surface (Feed, Stories, Reels, Explore, Search, Notifications). En tant que dev, il est difficile de ne pas voir la conséquence directe : on ne maximise pas un critère éditorial ou éthique, on maximise une fonction de clics, de temps passé et de signaux sociaux.
Sur la couche interface et interaction, la littérature sur les dark patterns permet de mettre des mots précis sur ce que beaucoup d’utilisateurs ressentent de manière diffuse. Mildner et al. proposent ainsi une analyse systématique des principaux réseaux sociaux (Facebook, Instagram, TikTok, Twitter) et montrent comment différentes familles de dark patterns – friction pour quitter, mise en avant de certaines options, formulation biaisée, social proof forcée – sont combinées pour influencer les choix de l’utilisateur. En parallèle, le travail fondateur de Mathur et al., Dark Patterns at Scale, établit une taxonomie structurée (obstruction, dissimulation, action forcée, etc.) et montre, à partir de 11 000 sites, à quel point ces patterns exploitent systématiquement des biais cognitifs connus. Même si cette étude est centrée sur le e-commerce, la grille d’analyse est directement applicable aux interfaces d’Instagram : vous retrouvez les mêmes stratégies d’obstruction (rendre certaines actions plus coûteuses ou plus floues), de pression sociale (compteurs, badges), ou de “fausse neutralité” des réglages par défaut.
Enfin, il y a les choix de design qui enferment explicitement l’utilisateur dans le walled garden d’Instagram. Officiellement, la plateforme vous permet d’ajouter jusqu’à cinq sites dans votre bio, via la fonction documentée dans l’aide officielle (Add a website to your Instagram profile), mais les liens restent interdits dans les légendes de posts, ce qui force tout le monde à bricoler du “Lien dans la bio” ou des services intermédiaires.
Les liens ouverts dans l’appli passent par un navigateur in-app optimisé pour garder l’utilisateur à l’intérieur, avec des fonctionnalités comme l’historique des liens consultés et des réglages de “navigation améliorée” qui autorisent explicitement Meta à exploiter ces données pour améliorer le ciblage publicitaire.
Pris isolément, chacun de ces éléments peut sembler bénin. Pris ensemble, et mis en regard de la recherche sur le PIU, le doomscrolling et les dark patterns, ils décrivent un système cohérent : un moteur de recommandation optimisé pour la rétention, enveloppé dans une interface qui fait tout pour limiter les sorties vers le Web ouvert, et qui exploite au passage les biais et vulnérabilités bien documentés de ses utilisateurs.
Un système auto-entretenu
Si l’on est déjà un ennemi des réseaux sociaux, on sait déjà tout ça. Si l’on est développeur, on aura peut-être même déjà eu à développer ce genre de fonctionnalités. Si l’on est un utilisateur candide, ou même si l’on se doute de ce qui est fait, on apprécie malgré tout le divertissement proposé par des millions de créateurs de contenu. Et si l’on est un créateur de contenu, on n’imaginera pas renier la main qui nous nourri.
Si Mark Zuckerberg a officiellement annoncé avoir passé le cap des 3 milliards d’utilisateurs mensuels en septembre dernier, on n’a pas de statistique récente émanant directement de Meta concernant le volume des publications. La dernière communication officielle à ce sujet date de 2016 et parle de 95 millions de photos et vidéos publiées chaque jour. On se doute que 10 ans plus tard (et six fois plus d’utilisateurs), ce volume a crû de façon considérable.
En l’absence de données officielles, on ne peut que s’appuyer sur des estimations, dans lesquelles certains sites se sont spécialisés : DataReportal nous indique, par exemple, que l’audience potentielle d’un annonceur est de 1.74 milliard de personnes. On reste loin de Google Ads (dont l’audience potentielle de 90% d’internet représenterait plus de 5 milliards de personnes), mais Instagram n’en est pas encore à éclater sa propre bulle.
Dans ces conditions, on peut comprendre l’intérêt de la plateforme pour les marques et les créateurs, qui ont bien compris le format spécifique d’Instagram et comment les visiteurs “consomment” ce contenu.
Par ailleurs, le scroll infini d’Instagram autorise le recyclage — lui aussi infini — de contenus “déjà vus”. Et il y a tellement de contenu qu’il devient mécaniquement de plus en plus difficile de savoir à quel moment “on a fait le tour d’Instagram”.
Il m’est arrivé, au tout début de l’existence de mon compte, d’avoir “fait le tour” d’Instagram, c’est-à-dire qu’à force de scroller, je retombais sur des posts déjà vus.
Chaque seconde passée sur Instagram permet aux créateurs de publier du nouveau contenu. Plus vous scrollez, plus il y a de contenu publié, vous amenant à scroller encore plus. C’est simple, et une fois la machine lancée, les algorithmes ne sont plus là que pour maximiser le temps passé à scroller (d’un côté) et à publier (de l’autre). Instagram (comme les autres réseaux sociaux concurrents, comme TikTok) a su optimiser à fond ces principes, et il en résulte un système auto-entretenu, basé sur une dépendance mutuelle entre créateurs et consommateurs.
Quand la mécanique se grippe
C’est là qu’Instagram m’a perdu. Car je ne suis ni un producteur de contenu standard, ni un consommateur standard.
En tant que “producteur” de contenu, j’ai voulu tester une audience un peu plus large que d’habitude. Je me suis donc imaginé (très naïvement) que j’allais pouvoir diffuser un peu sur Instagram. Je savais bien que ce n’était pas vraiment ma cible, mais on y trouve aussi des passionnés, et plus généralement, des gens potentiellement intéressés par mon contenu. J’espérais toucher au moins une dizaine de personnes ; mes ambitions n’étaient pas bien grandes.
À ma grande surprise (sincère), Instagram a échoué à me fournir une audience. Allez-y, moquez-vous de moi : mon blog et mes articles n’intéressent qu’une niche, dont Instagram n’est pas du tout représentative. Ce n’est pas un échec de la grande plateforme à 2 milliards de comptes : c’est mon propre échec de trouver mon public.
Néanmoins, j’avais espoir : devant la facilité avec laquelle je tombais sur tout type de contenu, j’ai imaginé (pendant deux mois supplémentaires, entre juin et août 2025) que moi aussi, je pourrais bénéficier d’une visibilité promise par la plateforme. Mais, on n’a rien sans rien : il faut investir dans la plateforme pour espérer en tirer quelque chose ; faute de quoi il n’y a bien que ses propres followers pour liker votre contenu. Sauf que je n’avais pas de followers, donc rien pour démarrer mon “cycle” (publication -> obtention de followers -> plus de contenu -> plus de followers). En gros, il faut déjà avoir un réseau pour obtenir un réseau plus grand (et plus “rentable”, même si la “rentabilité” que je cherchais ne devait se compter qu’en followers).
Ensuite, je ne suis pas un consommateur standard dans le sens où je suis assez exigeant quant aux comptes que je suis, et que je perds rapidement mon intérêt pour du contenu répétitif. En outre, il m’est arrivé très souvent “d’oublier” d’utiliser Instagram : de périodes assez brèves, j’en suis arrivé à ne pas consulter Instagram pendant plusieurs jours. La peur de rater quelque chose s’est dissipée.
Et, comme le phénomène peut s’amplifier dans un sens (et produire la viralité), il peut s’amplifier dans l’autre sens (la lassitude). Plus j’espaçais mes visites, plus rapidement le contenu devenait inintéressant. Les premiers posts, publiés par les comptes que j’appréciais le plus, cédaient rapidement leur place à du contenu beaucoup plus générique (et parfois, à caractère inapproprié), sans doute dans le but de me “recapturer”. Je crois que, plus le temps passe entre deux visites, plus on se rapprocherait du contenu visible par un compte plus jeune. Autrement dit, le contenu du flux dépendrait non seulement des diverses interactions avec la plateforme, mais aussi de la non-interaction. Et là, pour le coup, Meta ne documente rien d’explicite.
Embrasser le chaos
J’aime ce qui est linéaire et déterministe. J’ai même écrit un livre sur le sujet. Or, pour apprécier Instagram, il faut être capable d’embrasser le chaos, et j’en suis incapable.
La linéarité temporelle des posts est mise à mal par la priorisation des contenus en fonction de mes actions (ou inactions, comme on l’a vu). En outre, tout contenu déjà vu est rapidement remplacé par du nouveau contenu. Rafraîchir la page provoque l’apparition d’un contenu complètement différent, et pas forcément temporellement logique.
Ces mécanismes sembleront inoffensifs, voire habituels, à une population jeune, mais j’aimerais rappeler ici un fondamental d’Internet auquel je persiste à croire, même si j’ai été amené à l’outrepasser à plusieurs reprises et pour diverses raisons : l’URL. Tout, chez Instagram, est fait pour tuer l’URL, et donc un des fondements d’Internet : un même URL affiche du contenu différent, les liens sont interdits dans les posts (sauf si vous payez pour), aucune différenciation visuelle, navigateur intégré qui rend difficile toute exploration externe, difficulté absurde d’obtenir le lien d’un post spécifique pour y revenir plus tard sans utiliser la fonctionnalité de bookmarking intégrée, etc.
Quand on combine ces choix techniques assumés avec la non-linéarité des posts, il devient très compliqué de revenir à un contenu apprécié. Ajoutons à cela une liste des comptes suivis dont l’ordre change dynamiquement en fonction de leurs publications, et l’on comprend que naviguer dans Instagram demande une certaine logique (ou l’absence de logique).
Je n’aime pas que l’on bouscule mes repères, et Instagram en bouscule beaucoup. On vient de voir les repères temporels, mais aussi les repères spatiaux : la liste des comptes suivis, donc, mais aussi les éléments interactifs de l’interface.
J’ai des grosses mains pleines de doigts, et, bien que je ne puisse accuser Instagram de sciemment produire une interface utilisateur mal foutue, il est évident que je n’ai jamais eu autant de problème pour taper là où je le veux, et pour m’éviter de taper là où je ne le veux pas. J’estime encore, après un an, que taper au bon endroit pour lire un commentaire spécifique depuis une notification relève uniquement de la chance. Je n’ose imaginer l’accessibilité de la plateforme, à l’égard des standards WCAG.
En vérité, dès que l’on quitte le chemin balisé du scroll vertical, on s’aventure dans une interface utilisateur comparable à une jungle — par définition inexplorée — où la moindre action peut être fatale. La moindre erreur peut irrémédiablement polluer un flux autrement calibré avec soin. C’est d’ailleurs ce que je mentionnais dans les premiers paragraphes de mon premier retour d’expérience : le nettoyage du flux se fait dès le début, et après “on est tranquilles”.
On est très loin du confort des flux RSS, leur linéarité et leur stabilité.
Du chaos à la terreur
Sauf que, lorsque l’on combine tous les éléments dont on vient de parler, et notamment de la réduction de la fréquence de visites, le nettoyage initial ne suffit plus. La pollution submerge. On finit par passer plus de temps à nettoyer qu’à se divertir. J’ai fini par ressentir Instagram comme une corvée, et non plus comme une courte pause dans ma journée.
Je l’ai indiqué dans mon article précédent : j’ai abandonné facilement à Instagram deux informations dont je connais pourtant la valeur : mon genre et mon âge. Qu’est-ce qui est abondant sur Internet et dont les hommes de 42 ans sont friands ? On peut répondre beaucoup de choses à cette question… et peu de réponses politiquement correctes viennent à l’esprit.
À quoi ai-je été rapidement exposé dès la création de mon compte ? Du contenu inapproprié. Or, si mes visites de moins en moins fréquentes incitent effectivement Instagram à me montrer un contenu plus générique et moins centré sur mes préférences réelles, alors il n’est pas illogique de présenter à nouveau un contenu inapproprié pour vouloir me “recapturer”, parce qu’après tout, c’est ce que tout homme de 42 ans veut voir, statistiquement. Ça, du sport, de l’alcool, des jeux, des assurances, des parfums virils. Tout ce que j’avais méticuleusement indiqué ne pas vouloir voir au fil de ces quelques mois passés sur Instagram, graduellement ignoré après quelques jours d’inactivité.
Ces contenus commencent par montrer une scène du quotidien comme il en existe littéralement des millions, de sorte à vous captiver pendant les quelques secondes qui suffisent à Instagram pour déterminer que vous avez “vu” le contenu, tout en passant “sous” le radar de la modération. Suite à quoi le mal est fait : vous avez consulté une vidéo à caractère sexuel sur Instagram, qui vous proposera encore et encore du contenu similaire, quoi que vous fassiez. Je me suis fait avoir plusieurs fois : entre une publication du CERN et une du CEA, j’imagine difficilement qu’a pu se glisser une telle vidéo. On peut en rire, se moquer de moi ou douter de ma naïveté, mais tout le monde tombe dans le panneau grâce à une combinaison de bait and switch attentionnel et de l’exploitation des faiblesses de la modération. C’est d’autant plus efficace que face à l’évidente impossibilité d’Instagram d’éradiquer ce genre de contenu sans pénaliser tout le monde, on n’entend que ceux qui affirment que si la plateforme ne fait rien, c’est parce que c’est dans son intérêt.
Quoi qu’il en soit, j’en ai fini par avoir peur de lancer l’application. Peur de ne voir que ce type de contenu, noyant celui qui m’intéressait spécifiquement, à la visibilité et à la diffusion beaucoup plus confidentielle. Peur de lancer l’application, installé dans mon canapé aux côtés de mon épouse, qui pense comme tout utilisateur normal d’Instagram que la plateforme ne lui montre que ce qui l’intéresse, et qu’elle découvre avec effroi une série de posts impliquant des jeunes filles dévêtues.
Alors, lorsqu’une activité n’inspire plus que la peur, on cesse cette activité.
Ceux que j’ai suivis
À l’issue de cette “expérience”, j’ai suivi environ 300 comptes. Des comptes très sérieux, des comptes de vulgarisation, des comptes un peu plus légers. Certains m’ont marqué pour une raison ou une autre, et si j’ai plus ou moins échoué à les valoriser en étant sur Instagram, j’aimerais vous en proposer quelques-uns, au cas où, dans l’espoir que cet hommage leur soit bénéfique.
| Pseudo | Remarques |
|---|---|
| CNRS | Notre CNRS |
| cea_officiel | Un peu trop vulgarisateur, mais pas moins intéressant |
| neildegrassetyson | L’un de mes scientifiques vivants préférés |
| kurzgesagt | Un illustrateur dont j’adore le style coloré |
| physicsfun | Présente des objets de curiosité, exploitant un phénomène physique pour le rendre accessible |
| especes_histoire_naturelle | La meilleure revue d’histoire naturelle, tout simplement |
| microscopie_44 | Très belles observations au microscope |
| jam_and_germs | Autre microscopiste qui me donne des complexes |
| ina.fr | Toujours sympa un petit retour dans le temps télévisuel français |
| logodecks | Culture générale sur la vie des logos |
| autism_happy_place | L’autisme expliqué avec des dessins tout mignons |
| neurodivers.show | Encore des dessins tout mignons pour expliquer l’autisme |
| merriamwebster | J’aime être intelligent dans d’autres langues… |
| pun_bible | Et lire des blagues dans d’autres langues |
| itsfoss | Querelles de chapelle du Libre, assez fun à voir |
| wyrmwoodgaming | Tables à jouer d’artisanat, magnifiques et fonctionnelles |
| takuwoodcraft | Pas vraiment de l’ASMR mais très instructif |
| minibricks.co | Ils font des dioramas de fou… |
| thejurassiccave | Un des collectionneurs qui me donnent des complexes |
| madman.collector | L’autre collectionneur qui me donne des complexes |
| BattleBots | Bah oui, j’aime les bastons de robots |
| tombstowner | Si j’aime BattleBots, c’est logique que j’aime Ray Billings… |
| elestepariosiberiano | Un batteur hors pair |
| ana.godefroy | Son humour sans filtre parle à tout le monde |
| lindy_and_jlo | Un couple qui se balance des ballons de peinture dans la tronche… Épique |
| chuckjokes | La version moderne des Chuck Norris Facts |
| complots.faciles | Ces gens produisent activement de nouveaux complots que personne n’a encore jamais imaginé, avec une imagination débordante. Drôle. Et inquiétant pour qui va s’en inspirer. |
| arthur.hennes | Mon préféré. Intelligent et drôle, il débunk toutes les conneries qu’il voit, tout en parlant de psychologie et de physique. |
Conclusion
Je quitte Instagram, sans sentiment. Ni frustration, ni désespoir. Et ma foi en l’humanité a encore régressé. Je me suis bien amusé pendant les 3/4 de mon expérience, mais au-delà, ça devenait pénible, avec des absences que la plateforme ne pardonne pas. Elle valorise l’activité, aussi peu consommatrice d’intellect qu’elle implique, et pénalise tout désintérêt temporaire. Elle marche sur les valeurs du web, et emprisonne ses utilisateurs. Mais elle divertit, son chaos retenti partout. Ses notifications ne vont pas me manquer.
Et je ne lui manquerai pas.