Rexou vous souhaite un joyeux Noël en avance

Attribution : Richard Dern

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Introduction

Puisqu’en ce moment, je m’intéresse aux statistiques, j’ai décidé d’explorer un peu ma collection LEGO Jurassic World. Il s’agit donc pour moi d’exploiter python dans ce cadre, et de m’amuser avec. Cet usage s’inscrit dans le cadre de diverses formations que j’ai suivies avant la rédaction de cet article, ou que je suivrai après.

Je ne prétends ni à une méthodologie exemplaire, ni à un code parfait, ni à produire des statistiques intéressantes. Je prétends juste m’être amusé à réaliser cette étude, et si vous y trouver des choses intéressantes — comme je l’ai fait — c’est un bonus non négligeable.

Sources d’information

J’ai utilisé exclusivement le site rebrickable, les données qui sont mises à disposition, et dans une moindre mesure, leur API. J’ai exploité mes propres pages pour prendre en compte les sets en ma possession (ce qui explique que vous avez été spammés dans mon flux RSS ces derniers temps, puisque ça a été l’occasion pour moi de mettre ma collection à jour…).

Je me suis exclusivement focalisé sur mes sets du thème Jurassic World, et sur les thèmes correspondants de rebrickable, en excluant toutefois les sous-thèmes de la gamme Duplo.

J’ai créé tous les graphiques présentés ici ; les images des sets ou des pièces ont été fournies par rebrickable.

Méthodologie

ChatGPT-5.1-Codex-Max avec le profil High a développé tout le code python nécessaire à cette étude sous ma supervision. Outre mes instructions personnelles, j’ai appris à construire le fichier AGENTS.md pour correspondre à mes critères de code. Il en a résulté un code python acceptable selon mes normes, même s’il y a des possibilités d’amélioration.

Je rends le code source de cette étude disponible sans licence explicite.

Pour la constitution des statistiques, je n’ai suivi aucune méthodologie particulière : j’ai téléchargé les fichiers de rebrickable l’un après l’autre, j’ai filtré les thèmes qui m’intéressaient, puis j’ai commencé à faire des statistiques simples. Chaque statistique en appelait une autre, puis une autre. Il en a résulté un grand nombre d’étapes qui ne suivent aucune logique particulière. Ce n’est que lorsque j’ai rédigé cet article que j’ai réfléchi à une “narration” plus logique.

Une conséquence potentielle de cette absence de véritable méthodologie est que j’ai pu oublier des statistiques intéressantes, tout simplement ! Mais il faut noter que mon intention n’est pas d’étudier le catalogue de rebrickable pour y identifier des erreurs : je cherche avant tout à explorer et découvrir.

J’assume pleinement les petits bugs graphiques dans certains diagrammes. Certains sont dus à des compromis que j’ai voulu faire sur la réutilisation de code.

Statistiques de base

Commençons par quelques statistiques de base concernant le catalogue fourni par rebrickable. Soulignons qu’il s’agit d’un travail communautaire qui, quoique titanesque, pourrait ne pas représenter le catalogue complet de LEGO. Néanmoins, je n’ai constaté qu’une seule anomalie, sur laquelle on reviendra brièvement plus tard.

Le catalogue fourni par rebrickable contient 25738 sets répartis dans 482 thèmes différents. Il couvre la période démarrant en 1949 avec le tout premier set de briques, le 700.1-1.

Illustration du set 700.1-1 de 1949

Attribution : © Rebrickable

Le catalogue décrit 59888 pièces réparties dans 76 catégories et déclinées dans 273 couleurs différentes.

Examinons ensuite la place des thèmes sélectionnés dans le catalogue complet. C’est également l’occasion de voir où j’en suis dans ma collection. Une recherche dans la liste des thèmes m’a amené à sélectionner 3 thèmes : Jurassic Park III (qui contient 2 sets), Jurassic World (qui en contient 117) et Jurassic World: Fallen Kingdom (qui en contient 3) pour un total de 122 sets.

Notons qu’en réalité, tous les sets sortis depuis 2015 sont dans le thème Jurassic World : les sets du thème Jurassic World: Fallen Kingdom font réellement partie du thème Junior.

Libellé Valeur
Nombre moyen de sets commercialisés par an (catalogue complet) 338.66
Nombre moyen de sets commercialisés par an (thèmes filtrés) 12.20
Première année de sortie (thèmes filtrés) 2001
Dernière année de sortie (thèmes filtrés) 2025
Année la plus prolifique (thèmes filtrés) 2022 (22 sets)
Set le plus ancien (thèmes filtrés) 1370 - Raptor Rumble Studio (2001)
Set le plus récent (thèmes filtrés) 76976 - Spinosaurus & Quetzalcoatlus Air Mission (2025)
Nombre de sets après filtrage (thèmes ciblés) 122
Pourcentage des sets filtrés vs total 0.47%
Sets dans la collection 57
Sets manquants pour la collection 65
Nombre moyen de pièces par set (thèmes filtrés) 254.67
Médiane de pièces par set (thèmes filtrés) 77.50
Total de pièces pour les thèmes filtrés 31070
Total de pièces des sets possédés 19031
Taux de possession (thèmes filtrés) 46.72%
Pourcentage de pièces possédées (thèmes filtrés) 61.25%
Nombre moyen de pièces des sets possédés 333.88
Nombre moyen de pièces des sets manquants 185.22
Nombre total de minifigs (catalogue complet) 16209
Nombre de minifigs (thèmes filtrés) 195
Set avec le plus de pièces (thèmes filtrés) 76968 - Dinosaur Fossils: Tyrannosaurus Rex (3145 pièces)
Set avec le moins de pièces (thèmes filtrés) 5000193818 - Dr. Wu (5 pièces)

Ces premières statistiques m’indiquent que je possède un peu moins de la moitié des sets sortis, mais un peu plus de la moitié des pièces correspondantes : j’ai donc acquis des sets un peu plus gros que la moyenne des sets filtrés. Il faut cependant noter que j’ai commencé ma collection assez tardivement, avec l’immense 75936, Jurassic Park: T. rex Rampage, acquis en 2021, soit 20 ans après le tout premier set consacré à ma saga préférée…

75936 - Jurassic Park: T. rex Rampage

Attribution : © Rebrickable

Petit aparté : sans surprise, le thème le plus prolifique est Star Wars, avec une moyenne de 36.81 nouveaux sets par an et 994 sets au total depuis 1999. Avec 12.20 sets par an en moyenne, Jurassic World est en retrait, et c’est une bonne chose pour mes finances…

Pour l’anecdote, avant cela, je collectionnais les sets Star Wars, dont j’ai intégralement fait don à mon ami Olivier, ce qui m’a valu l’affectueux sobriquet de “misanthrope sélectif” 😉 Je n’assumais pas encore être un adulte fan de dinosaures et de Jurassic Park

Récapitualtif des sorties

Un lien depuis le nom d’un set vers la page correspondante de mon site indique que je possède ce set.

Les jalons indiqués ici sont repris dans certains graphiques.

2001

2015

2018

2019

2020

2021

2022

2023

2024

2025

Statistiques sur les sets Jurassic World

Nombre de nouveaux sets Jurassic World par an

Attribution : Richard Dern

Ce graphique nous montre le nombre de nouveaux sets commercialisés par an, dans mes thèmes exclusivement. On peut voir que seuls deux sets ont été consacrés au dernier film de la première trilogie (Jurassic Park III).

LEGO 1370 Jurassic Park III - Spinosaurus Attack Studio
C’est quoi ce Spinosaurus, sans déconner ?

Attribution : © Rebrickable

LEGO 1370 Jurassic Park III - Raptor Rumble Studio
Voilà des… Velo… ciraptors… A priori. Et, heu… un… Ptéranodon ?

Attribution : © Rebrickable

Et plus rien entre 2002 et la sortie de Jurassic World en 2015. Cette absence peut s’expliquer de différentes manières.

Ce n’est qu’après avoir intégré d’autres licences avec beaucoup de succès, notamment Star Wars, que LEGO a accepté de se diversifier. Plus à l’aise avec les licences blockbusters, elle l’est aussi avec un public plus large. Une tendance qui se confirmera ensuite avec l’apparition de sets de plus en plus grands, et de plus en plus complexes. Notons toutefois que c’est bien la politique de LEGO qui impose des pistolets à fléchettes tranquillisantes dans les modèles Jurassic World, et que ce n’est pas forcément une mauvaise chose…

Pour en revenir au graphique, on remarque un autre trou, juste après Jurassic World et Jurassic World: Fallen Kingdom. On peut y voir une frilosité marketing : un reboot de la saga 20 ans plus tard, est-ce que la sauce allait prendre ? À en croire les années 2017 et 2018, LEGO a lancé un coup d’essai, pour tâter le terrain. Heureusement, la sortie de Fallen Kingom en 2018 a lancé la machine pour de bons, signe que la gamme a trouvé son audience.

Il faut dire que les sets sortis en 2015 et 2018 était autrement appétant que ceux de 2001… Et comme la licence fonctionne bien, le nombre moyen de sets dans ce thème continue d’augmenter depuis - et le nombre de pièces aussi, pour culminer à 7359 en 2025, dont une grosse partie est due au gigantesque 76968, Dinosaur Fossils: Tyrannosaurus Rex, qui détient à lui seul 3145 de ces pièces.

76968 - Dinosaur Fossils: Tyrannosaurus Rex

Attribution : © Rebrickable

Le graphique nous montre également que ce sont essentiellement les sorties cinéma qui influencent un renouveau de la gamme, et dans une moindre mesure, Camp Cretaceous et Chaos Theory. En effet, on retrouve des personnages et des scènes issus de ces séries TV dans certains sets et pas des moindres.

Bien que la série LEGO Jurassic World - Legend of Isla Nublar ne soit constituée que de 12 épisodes (et un double-épisode introductif), c’est cette série qui a peut-être défini l’esthétique LEGO de la saga complète après sa diffusion…

Enfin, ce pic à plus de 7000 pièces constaté en 2025 est, sans surprise, dû à la sortie de Rebirth, que tout le monde attendait au tournant, et qui a été amèrement critiqué, y compris par moi-même… Espérons que cela ne sonne pas le glas des aventures LEGO Jurassic World

Évolution de la taille moyenne des sets filtrés

Attribution : Richard Dern

Ce graphique, quant à lui, montre une baisse significative sur trois ans du nombre de pièces par sets, avant de remonter pour Rebirth. Si LEGO a bien sorti une petite cinquantaine de sets entre 2018 et 2019, la moyenne glissante sur trois ans est plombée d’abord par le vide entre 2016 et 2017, puis par un creux entre 2020 et 2021, dû notamment à moins de sets et de plus petites tailles.

Ce rapport croît franchement à l’occasion de la sortie du dernier film, et surtout, grâce au set 76968, Dinosaur Fossils: Tyrannosaurus Rex, comme on l’a vu précédemment.

Inventaires

Comme on l’a vu dans le tableau précédent, le catalogue nous indique un total de 31070 pièces. Après analyse complète de l’inventaire de rebrickable, j’ai constaté une petite anomalie : en réalité, il y a une différence d’une seule pièce, puisque les sets filtrés contiennent 31069 pièces, après calcul de la somme des pièces issues de l’inventaire de chaque set. En effet, alors que le set 122220 - Owen with Airboat contient 30 pièces, il est indiqué dans le catalogue rebrickable qu’il en contient 31. C’est là la seule erreur que j’ai détectée dans le cadre de mon étude.

122220 - Owen with Airboat

Attribution : © Rebrickable

Autocollants

Simplement pour le plaisir des yeux…

Toutes les planches d’autocollants des sets Jurassic World

Attribution : Images individuelles © Rebrickable, collage par Richard Dern

Pièces

Couleurs

Dans les thèmes filtrés, LEGO a décliné ses pièces dans 61 couleurs différentes, incluant les variantes opaques et translucides. Cette matrice exclut les couleurs utilisées dans les minifigs que nous explorerons plus tard.

Palette des couleurs utilisées dans les sets filtrés

Attribution : Richard Dern

15 sets exploitent plus de 25 couleurs différentes. Intuitivement, on peut se dire que plus le set est gros, plus il exploite de couleurs. Ce n’est que partiellement vrai : les sets les plus modestes aussi sont très variés !

Top des sets utilisant plus de 25 couleurs différentes

Attribution : Richard Dern

On remarque d’ailleurs que le set 76968, Dinosaur Fossils: Tyrannosaurus Rex, culminant à 3145 pièces devant 75936, Jurassic Park: T. rex Rampage avec 3120 pièces, est absent de ce graphique puisqu’il n’exploite “que” 22 couleurs différentes.

La moyenne du nombre de couleurs différentes par set pour l’ensemble du catalogue est de 9.82 environ. La moyenne pour les thèmes filtrés est de 14.85 : les sets Jurassic World sont donc, en moyenne, plus colorés que les autres sets LEGO.

On doit toutefois moduler cette remarque : j’ai constaté au fil du temps que pour rendre le montage de certaines parties complexes et cachées plus facile, LEGO utilise intelligemment les couleurs (par exemple, pour distinguer l’avant et l’arrière, ou la gauche et la droite). Il n’est pas possible, en exploitant uniquement les données du catalogue, de déterminer quelles proportions de pièces sont “structurelles” ou à usage purement esthétique, même en filtrant par catégories de pièces.

Matrice des couleurs par an (échelle logarithmique)

Attribution : Richard Dern

L’observation des couleurs à travers une heatmap utilisant une échelle logarithmique permet de se rendre un peu mieux compte des spectres utilisés. On remarque notamment que les sets datant de 2001 exploitent une palette très différente, et beaucoup moins riche que les sets ultérieurs. On voit bien, en revanche, que les sets sortis après 2015 sont relativement similaires dans leur usage des couleurs, et même que cette diversification s’amplifie quelque peu avec le temps.

L’assombrissement des bandes correspondant aux périodes allant de 2016 à 2017, puis dans une moindre mesure de 2023 à 2024, trahis une quantité de pièces par set moindre, ce qui n’a pas empêché LEGO de proposer des sets aux couleurs variées, et donc une palette travaillée.

On reconnait même, dans les couleurs les plus employées chaque année (les cases les plus claires du graphique) les couleurs caractéristiques des œuvres, quoique 2025 reste dominée par le fossile de T. rex et ses couleurs monotones (mais cohérentes), tandis que Rebirth est bien plus vibrant.

Palettes des couleurs dominantes par an

Attribution : Richard Dern

Cette impression se confirme après extraction des 5 couleurs dominantes par an. On retrouve les couleurs caractéristiques :

On retrouve d’ailleurs en 2023 les couleurs du set 75936 avec son T. rex et la porte du parc, à l’occasion des 30 ans de Jurassic Park.

Richesse chromatique par année

Attribution : Richard Dern

Ce graphique met en évidence que 2019 a été l’année où les sets se sont montrés les plus colorés. À rapprocher, sans doute, de la diffusion de Legend of Isla Nublar, puisque LEGO a sorti le set 75938, T. rex vs Dino-Mech Battle, inspiré de la scène finale de la série, et particulièrement riche visuellement.

75938 - T. rex vs Dino-Mech Battle

Attribution : © Rebrickable

Rareté

Pièces rares ou uniques

Attribution : Richard Dern

J’ai cherché à montrer quelles pièces étaient rares parmi mes sets, mais aussi dans l’ensemble du catalogue LEGO. J’ai exclu les planches d’autocollants et les pièces composant des animaux (dont les dinosaures). La majorité des pièces rares sont des pièces imprimées, uniques dans le catalogue LEGO, à l’exception des moniteurs utilisées seulement dans les sets de 2001, réutilisés dans 3 autres sets du catalogue.

Toutes les pièces exclusives en une seule image

Attribution : Images individuelles © Rebrickable, collage par Richard Dern

Si l’on exclut aussi les pièces imprimées, il ne reste plus que 4 pièces, dont 3 exclusives à Jurassic World :

Pièces non-imprimées rares ou uniques

Attribution : Richard Dern

Notons que la queue d’avion est techniquement une pièce imprimée qui s’est glissée là parce que j’ai refusé de l’exclure manuellement de l’étude. En principe, les pièces imprimées sont indiquées comme telles dans leur description, ce qui n’était pas le cas de celle-ci. On m’objectera que j’aurai pu filtrer les pièces dont la description mentionne un “logo”.

Matrice des catégories (échelle logarithmique)

Attribution : Richard Dern

On peut voir sur cette matrice, qu’à l’exception des sets de 2001 (décidément en dehors des clous), les pièces employées appartiennent à des catégories très diverses. Sur les 76 catégories de pièces existant dans le catalogue, seulement 26 sont absentes de ce graphique, notamment les minifigs que j’ai voulu conserver à part. Ces catégories comprennent notamment les pièces Duplo, les plaques de base, l’électronique, etc. On ne peut pas franchement noter une évolution significative, sinon depuis 2001. On peut toutefois noter que 2018 est probablement l’année où le plus de catégories ont été mobilisées, signe d’une plus forte diversité dans les types de pièces employés.

Minifigs

Couleurs

Palettes des couleurs employées dans les minifigs

Attribution : Richard Dern

LEGO a utilisé 37 couleurs pour les minifigs des thèmes sélectionnés, dont deux transparentes (des visières pour casque).

Cette matrice m’a donné envie de creuser un sujet particulier : la couleur de peau des minifigs.

Couleurs de peau des minifigs

Attribution : Richard Dern

Ma couleur de peau, chez LEGO, s’appelle “Light Nougat”, et je dois dire que ça m’a bien fait marrer 😁 Au-delà de ça, j’ai eu la surprise de voir que LEGO avait utilisé la couleur jaune pour certaines figurines, mais aussi le blanc (qui, en réalité, est détourné par certains sets pour figurer des ossements de dinosaures). Du coup, j’ai voulu voir quelle était la répartition annuelle de ces couleurs.

Répartition annuelle des couleurs de peau des minifigs

Attribution : Richard Dern

On se rend compte ici que le jaune a été exclusivement utilisé dans les sets datant de… 2001, encore eux. Cette observation m’a poussé à, exceptionnellement, analyser le catalogue entier :

Répartition annuelle des têtes de minifigs jaunes

Attribution : Richard Dern

On voit bien que de moins en moins de pièces figurant des têtes de minifigs sont jaunes, ce qui, mécaniquement, implique une augmentation de la diversité des couleurs. Mais on ne sait pas encore de quelles couleurs il s’agit, et ces pièces sont connues pour être détournées, ce qui rend difficile toute tentative d’estimer la diversité de représentations visuelles d’humains.

Répartition annuelle des couleurs des têtes de minifig

Attribution : Richard Dern

J’analyse ici aussi l’intégralité du catalogue, et pour chaque année, je montre toutes les couleurs utilisées pour les pièces de type “tête de minifig”. C’est peu lisible, mais nous donne une bonne idée de la progression de la diversité globale au fil du temps. Et, force est de constater que cette diversité implique pas mal de couleurs peu réalistes — pour des couleurs de peau. Je vais donc recentrer en filtrant les têtes sur lesquelles il est fait mention d’une impression.

Répartition annuelle des couleurs des têtes de minifig imprimées

Attribution : Richard Dern

Si l’on se concentre uniquement sur les têtes avec impression, on retrouve des couleurs réalistes. C’est particulièrement flagrant à partir de 2021 et, surtout, 2022. La diversification réaliste des couleurs de peau chez LEGO semble donc être très récente, néanmoins massive et irradiante (beaucoup de teintes différentes ont été incluses en peu de temps). Néanmoins, les proportions paraissent se comprimer à partir de 2024.

Abondance

Nombre de minifigs par set

Attribution : Richard Dern

Les 195 minifigs sont réparties entre 80 des 122 sets.

Évolution de la quantité de minifigs par set

Attribution : Richard Dern

J’ai choisi dans ce graphique d’intégrer les données de tout le catalogue. On peut se rendre compte que les premières minifigs LEGO ont été introduites en 1975 (25 au total), mais l’intérêt principal de ce graphique était plutôt de montrer si le nombre moyen de minifigs par set pour les thèmes filtrés était supérieur ou inférieur à la moyenne globale. Il apparait qu’à l’exception de 2024, les sets Jurassic World contiennent plus de minifigs que la moyenne. Cependant, cette tendance semble diminuer (contrairement à la tendance globale), sans pour autant que ce soit alarmant, comme le confirme le graphique suivant.

Corrélation du nombre de minifigs par nombre de pièces par set

Attribution : Richard Dern

On voit bien, sur ce graphique, que les thèmes filtrés restent presque parfaitement alignés avec les autres sets, du moins sur le rapport entre le nombre de pièces et le nombre de minifigs moyens par set. Avec un maximum (honorable) de 6 minifigs pour 4 sets, et deux sets à plus de 3000 pièces, les thèmes liés à Jurassic World font encore pâle figure face à la dernière Death Star (set 75419) issue de Star Wars… qui ne contient “que” 40 minifigs ! Et encore, il existe trois sets avec plus de 90 minifigs par set…

Personnages

Nombre de minifigs et de variations par personnage

Attribution : Richard Dern

Parmi les 195 minifigs, 39 représentent des personnages non nommés. Le reste est réparti entre 46 personnages de toute la saga.

Owen (de Jurassic World) est clairement le personnage le plus représenté, avec 35 minifigs à son image, déclinées en 9 apparences différentes. Il est suivi, de loin, par deux personnages féminins : Claire (également dans Jurassic World) et Ellie (de Jurassic Park). Cette dernière bénéficie d’ailleurs de 8 apparences différences sur ses 9 minifigs.

Longévité des personnages

Attribution : Richard Dern

Là encore, Owen écrase les autres par sa longévité, alors même que Rebirth a balayé les anciens personnages. Sa sur-représentation s’explique notamment par une présence quasi-permanente dans les sachets offerts avec le magazine LEGO Jurassic World.

Matrice des minifigs par personnage et par an

Attribution : Richard Dern

Cette heatmap met en évidence que le règne d’Owen reste concentré entre 2018 et 2023. Il tombe toutefois de son piédestal cette année-là, au profit d’Ellie Sattler, qui se voit offrir 4 minifigs, non sans lien avec l’anniversaire des 30 ans de Jurassic Park.

Nouveaux personnages introduits par an

Attribution : Richard Dern

2015
2018
2019
2021
2022
2023
2025

Genres

Répartition des genres (minifigs)

Attribution : Richard Dern

Sans surprise, les deux tiers des minifigs sont de genre masculin. Une répartition similaire se retrouve dans les personnages représentés :

Répartition des genres (personnages)

Attribution : Richard Dern

Design

Terminons cette étude des minifigs par une visualisation complète de toutes les minifigs, et de toutes les têtes.

Toutes les minifigs et leurs variations par personnage

Attribution : Images individuelles © Rebrickable, collage par Richard Dern

Toutes les têtes de minifigs et leurs variations par personnage

Attribution : Images individuelles © Rebrickable, collage par Richard Dern

Remarquons qu’il n’y a que deux têtes dotées de deux visages.

J’ai choisi, pour ces collages, de représenter toutes les occurrences de chaque personnage, même si deux occurrences sont les mêmes. En effet, il n’est pas rare que LEGO soit revenu à une apparence antérieure, pour une raison ou pour une autre. Si j’avais omis ces occurrences — par soucis d’économie - il n’aurait pas été possible d’identifier ces revirements.

Conclusion

J’espère que ce voyage statistique vous a autant intéressé que moi. Je ne me lasse pas d’explorer cet univers sous toutes ses coutures, et j’aurai eu envie de continuer à un niveau de détail encore plus pointu. Le problème, c’est qu’analyser avec une acuité de plus en plus élevée fini par révéler les failles, les défauts, les anomalies.jusque-là Et je ne souhaite pas aller jusque-là, même s’il existe la possibilité qu’il n’y en ait simplement pas ! Je me reproche déjà d’être trop critique envers Rebirth, précisément parce que j’essaye de rester objectif…

Sur le plan technique, mes objectifs sont accomplis. Mon étude est redistribuable, et adaptable à d’autres projets. Certains seront sans doute rebutés par mon usage de ChatGPT, d’autres par mes normes de code, mais chacun devrait pouvoir la reproduire.

Et si vous détenez un set que je n’ai pas, n’hésitez pas à venir m’en parler 😉