Guild Wars

Jeux-vidéo5 min de lecture
Attribution : Richard Dern

Introduction

J’ai beaucoup joué à Guild Wars lorsque le jeu est sorti (2005). Je comptabilise environ 1800 heures de jeu, essentiellement réparties sur les 2-3 années qui ont séparé le jeu principal (Propheties) de sa dernière extension (Eye of the North en 2007). C’est le jeu auquel j’ai le plus joué, devant ARK: Survival Evolved, Civilization V et factorio.

J’ai délaissé le jeu pendant plus de 15 ans, sans jamais cesser d’y penser. Que de bons moments passés dans ce jeu ! Alors, quand mon ami Olivier m’a proposé d’y rejouer, j’ai sauté sur l’occasion.

Probablement l’un des plus beaux lieux du jeu : le Cromlech de Denravi

Attribution : Richard Dern

Racheter ou pas racheter ?

J’avais acheté tout ce qui était sorti (Propheties, Faction, Nightfall, Eye of the North). J’avais monté quelques personnages au niveau maximal, mais c’est surtout ma guerrière, Cynthia Estrellas, qui avait mes faveurs. Elle a tout fait, ou presque ; armure d’élite, arme unique, à l’aise dans la Fissure du Malheur, farmeuse de boules d’ectoplasme et de fragments d’obsidienne, un build parfait.

Sauf que, pas moyen de me souvenir des informations de mon compte. Donc, j’ai simplement décidé de tout racheter sur Steam, ce qui me permettait, dans la foulée, d’obtenir un processus d’installation simple et qui fonctionne (hein Olivier 😉). Je repartais donc de rien. Je pouvais donc redécouvrir le jeu avec un œil neuf, comme si j’y rejouais pour la première fois.

La cité d’Ascalon, après la Fournaise

Attribution : Richard Dern

Récupérer ou pas récupérer ?

Sauf que pendant que je montais ma nouvelle guerrière jusqu’à l’Arche du Lion et même dans les Cimefroides, Olivier faisait encore le tri dans ses comptes, et était en contact avec NCSoft/ArenaNet pour récupérer ceux dont il n’avait plus les informations de connexion.

Ce qui m’a laissé le temps de réfléchir : ça serait quand même pas mal de pouvoir “marcher dans les mêmes chaussures” que mon perso historique. Donc moi aussi, j’ai contacté l’éditeur du jeu pour récupérer mon compte. Il s’est avéré que mon compte avait été piraté.

Aussi pittoresque que puissent être les lieux visités dans Faction, je ne m’y sens pas chez moi. Mais ce n’est pas pour autant que j’en critique l’esthétique, extrêmement travaillée et détaillée.

Attribution : Richard Dern

Fort heureusement, les personnes assurant le support technique sont très gentilles et m’ont permis, suite à quelques questions de vérification, de retrouver mes anciens identifiants et de sécuriser mon compte.

Du coup, j’avais le choix entre mon nouveau perso et mon perso historique. Il ne m’a pas fallu longtemps pour retrouver Cynthia Estrellas et son inventaire blindé, et pour délaisser mon nouveau perso ! Oui, il y a une part de fainéantise, mais aussi une grosse part de nostalgie.

Lancement du jeu

Je joue sur mon Alienware Aurora R10, Ryzen 9 5900X, 32G, RTX3080, sous NixOS. Grâce à Steam et Proton, tout fonctionne à merveille. Ça juste marche, tous les paramètres graphiques à fond (la moindre des choses pour un jeu vieux de 20 ans).

Face au port de l’Arche du Lion

Attribution : Richard Dern

Selon les critères d’aujourd’hui, certes, le jeu a un peu vieilli. L’interface est mal adaptée à la 4K et les textures manquent de piqué. Mais franchement, quand on revient à un jeu auquel on a pris tant de plaisir à jouer, on se fiche un peu de ces détails. À ce stade, de toute façon, je suis trop content de retrouver son ambiance, son atmosphère, pour être perturbé par des détails purement cosmétiques.

Plaisir intact

Je revisite tout ce que j’avais avec un plaisir indescriptible. Mon hall de guilde entièrement pourvu, mon stockage rempli à ras-bord, mes héros customisés, tous les lieux visités. Je saute de ville en ville, ranimant à chaque instant de nouveaux souvenirs et, parfois : “Ah tiens, j’avais fait ça aussi ?”, “Je connais ce chemin !”, “Oooooh, c’est beau !” L’émerveillement est constant.

Le calme, aussi. C’est dépeuplé, et ce n’est pas pour me déplaire, même si cela a une conséquence plus ou moins embêtante : il n’y a plus personne à qui vendre, ou chez qui acheter. Les quelques personnes qui sont encore en jeu semblent être comme moi, des vieux de la vieille (ou des joueurs hardcore). Pour l’achat/vente, ce n’est vraiment un problème que si l’on a la flemme de “farmer”, et on peut toujours se dire qu’on perd de la monnaie virtuelle en revendant nos trouvailles au marchand, mais ce n’est qu’un jeu !

Mises à jour continues

Malgré Guild Wars 2, le premier opus reste régulièrement mis à jour. De nouvelles quêtes sont ajoutées (en sus de celles soumises à une rotation annuelle), des équilibrages sont faits, bref, le jeu n’est pas sous perfusion mais bien entretenu.

Pleine lune sur la Forge de Droknar.

Attribution : Richard Dern

Conclusion

Je ne vous propose pas un test d’un jeu aussi vieux. Il y a une littérature abondante sur Internet. Mais en tant que jeu qui figure dans mon top 10 de mes jeux préférés de tous les temps, il méritait un article dédié sur mon blog.

À chaque nouvelle session de jeu, je découvre des nouveaux lieux “mineurs” que je n’avais encore jamais visité. Il y aurait beaucoup à faire pour moi, malgré tout ce que j’ai déjà fait avec ce personnage, il y a si longtemps. Je n’y passe plus les journées entières que j’y passais à l’époque, mais j’y reviens avec gourmandise, comme un bon dessert dont on s’est empiffré à une époque, et qu’on a désormais envie de mieux savourer.

Le Bazar de Kodash n’est pas sans rappeler Marrakech, avec ses accents de bleu sans doute inspiré du Jardin Majorelle.

Attribution : Richard Dern

À ce stade, j’ignore s’il est dans mes intentions de créer un nouveau personnage, de tout recommencer, ou de simplement profiter de ce que j’ai déjà accompli. Et en vérité, je m’en fiche ! Je veux juste parcourir à nouveau la Tyrie et Elona… En attendant que le monde se pare de ses atours d’Halloween !

N’hésitez pas à me retrouver en jeu !